♫ La naissance du Quatuor date de la fin des années 1970, à l'occasion de l'enregistrement de l'album du groupe la Confrérie des fous autour de Laurent Vercambre, Pierre Ganem, Jean-Yves Lacombe, Gérard Lavigne et Emmanuelle Parennin, « noyau dur » du groupe en tournée du début jusqu'à la fin. Début 1980, la valse des musiciens contribue à l'arrivée de Michel Boullerne et de Sylvain du Pasquier qui complètent le quatuor à cordes dans l'entité Confrérie. Mais celle-ci va s'avérer ingérable, faute d'avoir pu produire les concerts d'une dizaine de musiciens en tournée. Malgré les efforts acharnés de son agent artistique Dominique Dumond, le groupe vit son dernier concert à Bruxelles en septembre 1980.
♫ A l'aube de la décennie 1980, le Quatuor prend son envol dans les cabarets, MJC et autres petits lieux de la région parisienne, puis au Printemps de Bourges en avril. Il accompagne les derniers concerts de la Confrérie des fous dans des grands festivals d'été en Bretagne, dans le Nord et aux Pays-Bas.
♫ Grâce au travail assidu de Dominique Dumond qui a décidé de le suivre, le Quatuor multiplie les interventions dans les petits lieux de Bretagne, Poitou-Charentes, Sud-Ouest, puis le Nord et l'Est du pays. Ainsi naît le spectacle De Bach aux Beatles : remanié, amélioré, remis en question en permanence, c'est un vrai laboratoire de recherche créative pendant quatre ans. Au printemps 1981, le groupe entame sa première tournée dans le Benelux.
♫ L'hiver suivant, le groupe enregistre son premier disque Scoubidou rock, un quarante-cinq tours deux titres. Au printemps 1982, il passe deux semaines au cabaret parisien la Vieille Grille, puis au festival Public-Off d'Avignon où un jury lui décerne le prix René Praile. En décembre, le théâtre du Forum des Halles programme dix-huit représentations, l'occasion d'enregistrer un disque 33 tours en public. Ces trois événements permettent au groupe de faire connaissance avec les médias nationaux et leurs animateurs Philippe Bouvard, José Artur, Roger Pierre, Claude Viller...
♫ En 1983 les tournées se poursuivent à un rythme effréné : premiers pas en Suisse au cabaret des Faux-Nez à Lausanne, tournées en Rhône-Alpes et en Provence, première participation au festival d'humour de Conflans Sainte-Honorine, fête de la musique à Paris-Montmartre au bas du Sacré-Cœur, sur le podium RTL devant plus de vingt mille personnes, puis les festivals d'été avec notamment le suisse Paleo. A la fin de l'année, Le Quatuor participe à l'enregistrement de l'émission le Grand Ring Dingue sur TF1.
♫ L'année 1984 commence par une grande tournée de deux mois en Rhône-Alpes et en Savoie, puis se poursuit avec la création d'un nouveau spectacle De Buxtehude à Stockhausen à la Maison de la Culture de Rennes. En été, le groupe participe au festival Juste pour rire à Montréal, avant de retrouver Public Off à Avignon. A l'automne, après mûre réflexion, le Quatuor décide de mettre un terme à la création de Rennes, et retrouve son énergie collective pour préparer un nouveau spectacle qui lui correspond pleinement.
L'année suivante, le groupe fête ses cinq bougies. Les tournées se succèdent, avec une petite centaine de représentations en France, en Belgique et en Allemagne. En fin d'année, la tournée de la Nuit du rire et du burlesque l'emmène dans une vingtaine de grandes villes françaises où il partage la scène avec Marianne Sergent, Gustave Parking et le groupe italien Banda Osiris.
♫ 1986 est l'année du rôdage du spectacle Violons dingues qui sera présenté à Paris l'année suivante, avec une centaine de représentations en France et en Allemagne, notamment au Tempodrom de Berlin et au Theaterhaus de Stuttgart. Le Quatuor flirte avec la télévision : Jacques Martin et Philippe Bouvard le programment régulièrement dans leurs émissions. Principale attraction de soirées de galas, comme l'ouverture du festival Performance d'Acteur de Cannes, le groupe finit l'année avec des participations à de grandes émissions de télévision en direct en Europe (Baden-Baden, Vienne...).
♫ En 1987, après les premières tournées en Italie, le Quatuor multiplie les émissions de radio et de télévision pour préparer la rentrée parisienne en septembre pour quatre-vingt dix représentations au théâtre Tristan Bernard.
♫ 1988 va marquer la fin d'une époque, avec le départ de Sylvain du Pasquier en juillet. Le Quatuor se remet au travail et enchaîne les représentations en Allemagne, grâce au travail de son agence artistique outre-Rhin. En collaboration avec le compositeur Hughes Lebars, il participe au spectacle grandiose que Maurice Béjart a écrit, mis en scène et chorégraphié, 1789... et nous qui sera joué pendant six semaines à Paris au Grand Palais, puis au festival de danse de Châteauvallon, au Cirque royal de Bruxelles et enfin à Lausanne. Deux ans après le départ de Sylvain, Michel Boullerne quitte à son tour le Quatuor en juillet 1990.